Troyes Champagne Métropole, un partenaire historique et constant
Bertrand Chevalier, vice-président, s’exprime sur le Pôle européen du chanvre
Troyes Champagne Métropole soutient activement le développement de la filière chanvre sur son territoire depuis plus de 15 ans. C’est donc tout naturellement que l’agglomération est partie prenante au projet de Pôle européen du chanvre, porté par le Collectif Construction Chanvre Grand-Est, cofinancé par le Fonds européen agricole pour le développement rural, la Région Grand Est et Troyes Champagne Métropole (TCM). Bertrand Chevalier, vice-président de TCM, nous en raconte l’histoire…
Le chanvre et Troyes Champagne Métropole : une histoire humaine ancrée dans le territoire
« Notre engagement pour le chanvre date de 2005 et il a été permanent. Après l’arrêt de l’activité du site Bolloré à Troyes en 1970, La Chanvrière, créée en 1973, a reçu le soutien de la collectivité pour la recherche et le développement via la création de Fibres Recherches Développement (FRD). C’est alors que Benoit Savourat, Président de la Chanvrière et Annick Gonthier, chargée de projets « innovation et filières » à Troyes Champagne Métropole, ont travaillé sur les prémices du dossier chanvre. Ce choix repose donc sur une volonté politique forte d’accompagner le développement économique du territoire en travaillant avec les acteurs clés qui le font vivre. La communauté d’agglomération doit ainsi avoir un rôle de leader et d’assembleur pour mettre ses projets en dynamique et rendre le territoire plus attractif. Il faut donner toutes leurs chances aux filières innovantes et animer les interactions entre les écosystèmes. »
Un partenariat européen pour l’innovation pour un produit chanvre porteur d’opportunités.
« Le Partenariat européen pour l’innovation (PEI) constitue une première reconnaissance du Conseil Régional Grand Est de notre travail de long terme. On plante un drapeau à Saint Lyé, qui doit devenir un site de développement économique ! Le chanvre offre tellement d’opportunités sur tous les segments de produits que nous pouvons prétendre jouer un rôle majeur ici, sur ce territoire. Il est donc important de mobiliser la matière grise et de favoriser les processus de fabrication collectifs.
Un positionnement fort sur le plan régional
Avec le Business Act de la Région, ce qui concerne les matériaux biosourcés doit se passer chez nous. C’est par conséquent un vrai travail de fond qui repose aussi sur la mise en place de synergies avec les différents marchés et acteurs comme la Cité de la Maille pour le textile, le Cluster Patrimoine 4.0 pour le bâtiment. En outre, le chanvre est une culture attractive pour les agriculteurs, avec une dimension climatique essentielle. Elle améliore aussi le bilan carbone du territoire. Il y a un travail à poursuivre sur l’attractivité de la plante, sur la recherche et le développement autour du chanvre et sur ses débouchés. »
Le rôle de TCM dans l’écosystème chanvre
« TCM porte la cohérence générale du projet au niveau territorial. A moyen terme, notre ambition est de faire du Pôle de Saint-Lyé un site de développement
économique l’image de ce qui a été développé autour de Bazancourt dans la Marne avec le Pôle Industries et Agro-Ressources (IAR). Nous devons réfléchir à l’installation d’une halle technologique. TCM doit jouer son rôle d’impulsion de la zone d’activité pour qu’elle soit physiquement existante. Pour avoir des parcelles disponibles le jour où des entreprises souhaiteront s’implanter. »
Rassembler, partager, inspirer
« La priorité aujourd’hui est de faire avancer le projet, en définissant le rôle et l’organisation du Pôle européen du chanvre. Par ailleurs, nous sommes en mode projet et il faut interpeler les acteurs régionaux et européens pour soutenir cette démarche. Les acteurs privés doivent également s’investir. Nous devons convaincre les entreprises d’être parties prenantes et donner envie aux acteurs de s’impliquer pour leur territoire. La question de la gouvernance va également devenir un sujet central. Elle doit impliquer les hommes et les femmes qui font vivre l’écosystème. Ce sujet devra être traité au terme des travaux que les différents groupes techniques mènent actuellement. C’est une satisfaction et une fierté de porter ce projet. On doit être dans une logique de transfert et de modèles pour la construction d’autres écosystèmes. Notre capacité à mettre tout le monde autour de la table est un enjeu stratégique. »